mercredi 28 avril 2010

Le son du cor ou la voix de son maître ?

 

Gérard Schivardi, secrétaire départemental du POI nous prie d'insérer :

Le cor aurait-il embauché Mme Irma pour ses prévisions sur 2050 ? Qui est capable de prévoir avec exactitude ce que seront le nombre des actifs, le nombre des retraités, le niveau des salaires, le niveau de protection sociale dans quarante ans ? Personne ! Imagine-t-on quelles erreurs auraient été commises si ce type de prévisions avait été fait par exemple en 1930 pour l'année 1970 ? Alors qu'une série d'événements aux conséquences se sont produits entre ces deux dates ? Mais la fonction du rapport
du Cor n'est pas de prédire avec exactitude un futur extrêmement douteux. La fonction de ce rapport est de justifier, en effrayant le bon peuple, un présent, bien réel celui-là, la "réforme" des retraites, concoctée pour satisfaire la spéculation et porter un coup majeur à la protection sociale des travailleurs.

On parle à juste titre d'enfumage. L'unité ne doit-elle pas se faire, tout de suite, pour refuser de discuter quelque réforme que ce soit avec le Gouvernement Sarkozy ? Si le cadre tracé est pourri, pourquoi accepter d'y entrer ? Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n'est "négociable".

Et si on veut aligner des chiffres, c'est simple. On pour parle de 10 milliards d'euros de déficit. Que l'on rende à la Sécurité sociale les 32 milliards d'euros d'exonérations, que l'on annule les 46 milliards d'euros d'intérêts versés pour la dette publique ! Cela représente huit fois le prétendu déficit. On le voit : rien ne justifie que l'on touche aux retraites.

Source:  http://www.lexpress.fr/actualite/economie/face-a-la-crise-grecque-l-allemagne-ne-joue-plus_888329.html

lundi 26 avril 2010

Retraites : Le ministre Woerth en appelle à tous les partis

IO N°94
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L'EDITO d'INFORMATIONS OUVRIERES n°94

Un appel à l'aide.

Cela ressemble à un appel à l'aide : d'ici le 3 mai, le ministre Woerth va « consulter » Martine Aubry (PS), Marie-George Buffet (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et quelques autres…
 

Comme si les événements ne suivaient pas tout à fait le scénario espéré par le gouvernement…
 

Certes, comme attendu, le rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) a dessiné une prévision catastrophe (2 600 milliards de déficit !).
 

Après quoi, il était prévu que tout le monde s'assoie autour de la table et réfléchisse avec gravité aux solutions possibles…
 

Mais, sortant de sa rencontre avec Woerth, le secrétaire général de la CGT-FO a observé que la concertation était devenue «  tout de suite une confrontation », et il a renouvelé sa proposition aux autres confédérations d'une grève interprofessionnelle pour « faire reculer le gouvernement ».
 

De son côté, Bernard Thibault, après avoir accueilli la proposition de Mailly avec ironie, déclare : «  Voici venir l'affrontement chaque jour un peu plus. »
 

Rien n'est fait.
 

Mais l'unité d'action intersyndicale dans une grève interprofessionnelle pour sauver les retraites : l'idée fait son chemin dans la classe ouvrière. En haut lieu, on s'en inquiète.
 

Le Monde prie avec ferveur pour que l'axe CGT-CFDT tienne bon (1).
 

Et Woerth appelle en renfort les partis de « gauche ». Leur mission : formuler des « propositions », et apporter ainsi leur caution « de gauche » au principe de la « réforme nécessaire ».
 

Par avance, Martine Aubry détaille dans Le Monde les « contre-propositions » que les socialistes porteront « au coeur du débat sur l'avenir des retraites », revendiquant que «  les salariés, les retraités ne peuvent pas être les seuls sur lesquels reposent tous les efforts »… Sans commentaire !
 

Quant à Olivier Dartigolles, il affirme devant le conseil national du PCF : « Il faut une réforme des retraites » et préconise une «  campagne d'idées, de luttes et de propositions  ». Du gouvernement, il exige un « débat démocratique (…), un débat projet/ contre-projet, un débat sérieux, loyal, de qualité, de confrontation à partir des réalités, un débat réellement pluraliste et contradictoire ne posant aucun a priori ».
 

Aucun a priori ? Dartigolles enfonce le clou : «  Nous ne sommes pas dans la défense des acquis sociaux avec l'idée de sauver ce qui peut encore l'être. »
 

Eh bien si, justement. Il faut « sauver ce qui peut l'être », c'est-à-dire la totalité des régimes de retraite !

Les régimes de retraite, c'est du salaire différé dans le régime général et les complémentaires. C'est la reconnaissance de la valeur de la force de travail à travers le statut dans la fonction publique (Code des pensions) ou le salaire d'inactivité à EDF-GDF.
 

Les retraites, ça n'est rien d'autre que du salaire intégré dans les garanties collectives.
 

C'est le produit des plus grandes luttes de classe du siècle écoulé.
 

Pour les travailleurs, l'heure n'est pas au débat ou aux propositions.
 

L'heure est à un front commun sans faille de combat pour bloquer le gouvernement et dire stop : « Aucun consensus ! Ne touchez pas à nos retraites ! »
 

Voilà ce dont débattront les militants de toutes tendances qui se rencontreront à Paris ce 24 avril.


Daniel Gluckstein
 

Secrétaire national du POI
(1) « L'axe CGT-CFDT tient bon », se rassure l'inévitable Noblecourt. Certes… Mais jusqu'à quand ?-


Daniel Gluckstein
 

Secrétaire national du POI

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Le 24 avril, des militants de toutes tendances, représentant les premiers groupements de signataires, se réuniront à Paris.

Pour les travailleurs, l'heure n'est pas au débat ou aux propositions.
 
L'heure est à un front commun sans faille de combat pour bloquer le gouvernement
et dire stop : « Aucun consensus ! Ne touchez pas à nos retraites ! »

Voilà ce dont débattront les militants de toutes tendances qui se rencontreront à Paris ce 24 avril. 
24avrilnetouchezpasauxretraites.jpg

C'est sur ce mandat, que se sont constitués dans les entreprises, les quartiers, les écoles, des « comités pour l'unité » regroupant travailleurs et militants de toutes tendances, déterminés à faire prévaloir la cause de l'unité pour sauver les retraites ouvrières.
25 000 signataires !
Une première rencontre aura lieu donc le 24 avril à Paris.

retraitenonauconsensus.jpg
 
“Rien ne peut justifier que l'on accepte d'entrer
dans un « débat » remettant en cause nos régimes de retraite.

Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation,
ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux,
ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n'est « négociable ».

Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l'exigence commune
de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus”

Il y a urgence. La bataille ne fait que commencer



dimanche 18 avril 2010

Retraites : "rien ne doit être touché" (POI)

Depeche AFP

14/04/10-18h00 priorité 4 Social-retraite-sécu-partis-POI

 PARIS, 14 avr 2010 (AFP) - Le Parti ouvrier indépendant (POI) a estimé mercredi qu’il n’y avait "aucune réforme des retraites à discuter avec le gouvernement Sarkozy", car "rien ne doit être touché, ni les 60 ans", "ni la durée de cotisation, ni le régime général", "ni les régimes spéciaux".

 Du Conseil d’orientation des retraites (COR) à François Fillon ou au Medef, "tous voudraient nous convaincre de la nécessité d’une réforme" alors qu’il "n’y a aucune réforme des retraites à discuter avec le gouvernement Sarkozy", écrit dans un communiqué le POI.

 "Toutes les prétendues +propositions+ visent en fait à accompagner la remise en cause des retraites dans le but de satisfaire la spéculation", poursuit le parti d’extrême gauche.

 "On nous parle de 10 milliards d’euros de déficit. Que l’on rende à la Sécurité sociale les 32 milliards d’euros d’exonérations, que l’on annule les 46 milliards d’euros d’intérêts versés pour la dette publique ! Cela représente huit fois le prétendu déficit. On le voit : rien ne justifie que l’on touche aux retraites", argue l’organisation de Gérard Schivardi.

Communiqué sur les retraites

Rencontrant les confédérations syndicales, le ministre Eric Woerth a annoncé le calendrier du gouvernement concernant les retraites : « concertation jusqu’en mai , projet de réforme mi-juin, conseil des ministres en juillet, loi soumise à l’Assemblée nationale en septembre »

Le COR (comité d’orientation des retraites) annonce pour sa part « un besoin de financement » de 71,6 Milliards en 2050 ; d’autres chiffres sont annoncés par Fillon ou le MEDEF !

Tous voudraient nous convaincre de la nécessité d’une réforme des retraites !

A comparer avec les 47 milliards de bénéfice engrangés par les entreprises du CAC 40 pour la seule année 2009, aux 33 Milliards d’exonérations patronales pour la même année ( ou aux 250 milliards d’exonérations en 10 ans), aux 5,83 milliards de bénéfice en 2009 de la BNP qui, après avoir reçu sa part des 240 milliards de crédits du gouvernement aux banques, a augmenté ses profits de 93% par rapport à 2008 !

Il n’y a aucune réforme des retraites à discuter avec le gouvernement Sarkozy !

Toutes les prétendues « propositions  » visent en fait, à accompagner la remise en cause des retraites dans le but de satisfaire la spéculation !

Le mandat du peuple est clair

1. On nous parle de 10 milliards d’euros de déficit. Que l’on rende à la Sécurité sociale les 32 milliards d’euros d’exonérations, que l’on annule les 46 milliards d’euros d’intérêts versés pour la dette publique ! Cela représente huit fois le prétendu déficit. On le voit : rien ne justifie que l’on touche aux retraites.

2. La seule raison de l’attaque contre les retraites, ce sont les appétits des capitalistes et des spéculateurs qui veulent récupérer la manne financière que représente la protection sociale que le patronat ne veut plus payer ; ils sont encouragés par les plans et les directives de l’Union européenne. Pour les seules entreprises du CAC 40, ce sont 35 milliards d’euros de profits réalisés en 2009, tandis qu’officiellement 700 000 emplois ont été détruits.

Evoquant «  les attaques des marchés », Le Monde (20 mars) explique : la notation « de la France par les agences de notation financière ne doit pas être dégradée […] La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA [appréciant la bonne solvabilité d’un pays] […] c’est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur », assure un proche de M. Sarkozy.

3. En conséquence, rien ne peut justifier que l’on accepte d’entrer dans un «  débat » remettant en cause nos régimes de retraite. Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n’est « négociable ». Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l’exigence commune de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus.

Paris, 14 avril 2010

http://www.parti-ouvrier-independant.com/spip/spip.php?article836

samedi 17 avril 2010

Retraites : Le seul mandat conforme aux intérêts des salariés

IO N°93
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L'EDITO d'INFORMATIONS OUVRIERES n°93

Pourra-t-on éviter ? Oui !

L'ordre des jésuites est réputé savoir défendre une thèse et son contraire. Au fil du temps, jésuitisme est devenu synonyme d'hypocrisie.
 

Modèle de jésuitisme contemporain, cette question formulée avec gravité (1) : « Pourra-t-on éviter de demander des efforts aux salariés, tant en termes de durée de travail que de niveau de cotisation ? » .
 

Ainsi formulée, une telle question appellera une réponse du type : «  Hélas ! on ne peut éviter, etc. ».
 

Les travailleurs, eux, répondront sans détour : on peut et on doit « éviter », de quelque manière que ce soit, de s'en prendre aux retraites.

Présentés comme « incontournables  », les prétendus arguments - la démographie, le vieillissement de la population, le déficit des retraites - apparaissent pour purs prétextes.
 

Un exemple : selon la presse, le gouvernement a dans le collimateur le Code des pensions civiles et militaires, qui garantit aux fonctionnaires une pension inscrite dans le Grand Livre de la dette de l'Etat.
 

Par définition, il ne peut donc y avoir de déficit. Mais il y a des choix politiques.
 

Les Echos l'avouent : « Le chef de l'Etat entend montrer à ses partenaires européens et aux marchés financiers qu'il s'attaque au problème de la dette. Tant pis si les retraites ne constituent qu'un aspect partiel du problème : il faut donner un si - gnal et surtout ne pas perdre la note AAA dont bénéficie encore la France sur les marchés  » (13 avril).
 

C'est donc exclusivement une mesure de guerre au compte des capitalistes et des spéculateurs contre la classe ouvrière !

Pourtant, c'est un fait : ce gouvernement est rejeté par la population.
 

Sa contre-réforme des retraites, il ne peut donc l'imposer qu'à deux conditions : concertation et consensus.
 

La concertation : selon Les Echos, «  la concertation (…) avec les organisations syndicales » est nécessaire, « car si elle n'empêche pas les mouvements de rue, au moins permet-elle de les encadrer, voire de les arrêter  ». En outre, elle permet « la pédagogie de la réforme (…), tant auprès des syndicats que de l'opinion ».
 

Quant au consensus avec les partis politiques de « gauche »…
 

L'auteur de la question «  Pourra-t-on éviter de demander des efforts aux salariés, tant en termes de durée de travail que de niveau de cotisation ? » s'appelle Marisol Touraine. Cette députée socialiste est chargée de préparer une note de synthèse sur les retraites soumise le 20 avril à un groupe de travail présidé par Martine Aubry pour définir les « propositions  » du PS sur ce sujet !
 

Cette tentative d'imposer un consensus avec Sarkozy et sa contre-réforme doit être brisée.

Comme le dit le mandat que fait signer le Parti ouvrier indépendant : «  Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le 

niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires  : rien de tout cela n'est “négociable”. Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l'exigence commune de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus. »
 

Sur ce mandat, se constituent dans les entreprises, les quartiers, les écoles, des « comités pour l'unité » regroupant travailleurs et militants de toutes tendances, déterminés à faire prévaloir la cause de l'unité pour sauver les retraites ouvrières.
 

Une première rencontre aura lieu le 24 avril à Paris. Il y a urgence. La bataille ne fait que commencer.

(1) Les Echos, 13 avril.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI


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POI : Lettre aux initiateurs de l’appel “Copernic”

Lettre du secrétariat permanent du POI adressée aux initiateurs de l'appel “Copernic”
Le 12 avril 2010
Chers camarades,

Nous avons pris connaissance de votre appel «  Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites  ».

Comme vous le savez, le Parti ouvrier indépendant a lancé, lors de son 2e Congrès national le 25 janvier, un appel : «  Aucun consensus ! Ne touchez pas à nos retraites ! »

25 000 travailleurs et militants se sont aujourd'hui rassemblés autour de cet appel.

Depuis 15 jours maintenant, a été mis en débat un mandat qui affirme notamment :
« Rien ne peut justifier que l'on accepte d'entrer dans un “« débat” » remettant en cause nos régimes de retraite. Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n'est « ”négociable” ». Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l'exigence commune de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus. »


En effet, rien ne justifie de s'engager avec le gouvernement Sarkozy dans un prétendu débat, dont la seule fonction est de légitimer la remise en cause de nos régimes de retraites.

Tout s'accélère, le gouvernement abat ses cartes, annonce son calendrier.

Nous aimerions connaître votre position sur toutes ces questions, et nous sommes bien évidemment prêts à vous rencontrer pour discuter de toute action commune visant à bloquer l'offensive gouvernementale.

Dans l'attente de votre réponse, nous vous adressons nos meilleures salutations.

Le secrétariat permanent du POI
Cet article a été publié le 15 avril 2010 sur le site national
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Site national du POI : http://www.parti-ouvrier-independant.com

samedi 10 avril 2010

Retraites : Ils commencent à abattre leurs cartes

IO N°92
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L'EDITO d'INFORMATIONS OUVRIERES n°92

De consensus en consensus.

Comme l'explique le POI depuis des mois, le gouvernement ne peut avancer dans la remise en cause des retraites qu'à la condition d'établir sur ce point un solide consensus avec les dirigeants des partis de gauche.
 

Comme nous l'ont montré à de nombreuses reprises les déclarations de ces derniers, ils vont dans le sens d'un tel consensus.
 

Cela est-il le cas uniquement sur les retraites ?
 

Les budgets des départements sont actuellement discutés. On assiste partout à un même phénomène.
 

D'un côté, les présidents des conseils généraux membres du PS (voire du PCF) protestent contre les fermetures de classes, les suppressions de lits dans les hôpitaux, les transferts de charges non compensés.
 

D'un autre côté, ils suppriment des postes de personnels territoriaux et des subventions aux communes, ils privatisent des services publics département ou augmentent les impôts locaux…
 

D'un côté, les présidents de conseils généraux font adopter des résolutions demandant le retrait de la réforme territoriale.
 

De l'autre, ils font adopter des budgets qui la mettent en œuvre.
 

Ce qui revient, on me le concédera, à mettre en œuvre la politique du gouvernement visant à tailler dans les dépenses publiques pour satisfaire aux exigences de l'Union européenne.

Dans mon département, les conseillers généraux de droite ne s'y sont pas trompés : ils se sont abstenus sur le budget présenté par le président (socialiste) du conseil général, le félicitant pour le « courage » dont il fait preuve en refusant de prendre l'engagement de remplacer les employés territoriaux partant à la retraite. Le même budget diminue de 20% les subventions aux communes (soumises en même temps aux pressions pour intégrer le Grand Narbonne).
 

Francine Schivardi (POI), conseillère générale du canton de Ginestas, fut la seule à refuser de voter ce budget : « Nous n'avons pas été élus par le gouvernement pour appliquer sa politique contre la population,mais par les habitants de nos cantons pour les représenter et défendre leurs conditions de vie. En votant un budget du département qui fait payer la dette de l'Etat aux Audois, nous contribuerions à affaiblir le département, que veut voir disparaître le gouvernement à travers sa réforme territoriale » (voir en page 9).
 

Aux élections régionales, le département de l'Aude est passé de 68 924 abstentionnistes à 112 643, le taux grimpant jusqu'à 70%dans les communes viticoles et les quartiers ouvriers ! Le même rejet s'est exprimé dans tout le pays.
 

Malgré cela, on apprend que 22 «  présidents des régions de gauche » viennent d'écrire à Sarkozy pour lui demander « de s'engager résolument dans une nouvelle étape de la décentralisation, en donnant aux régions, à l'image des autres pays en Europe, les moyens institutionnels et financiers de leur développement ».
 

Consensus en faveur de la « décentralisation- régionalisation » qui permet au gouvernement de poursuivre le démantèlement de la République… Consensus pour une «  bonne » réforme des retraites…
 

Dans notre canton, l'unité est en train de se réaliser entre militants et élus de différentes tendances (membres du POI, du PCF, du Parti de gauche, du NPA,militants socialistes) pour défendre nos communes face au Grand Narbonne.
 

C'est le même combat politique que mène le POI en constituant avec des militants de toutes tendances les comités pour l'unité pour dire : « Non au consensus, ne touchez pas à nos retraites ! ».
 

Allons de l'avant !


Gérard Schivardi
Secrétaire national du POI

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NE TOUCHEZ PAS À NOS RETRAITES ! NON AUX PLANS DE RIGUEUR !

Tract Hebdomadaire du 07/04/10
Fillon annonce qu'il va commencer le 12 avril les rencontres avec les organisations syndicales pour aborder « les objectifs du rendez-vous 2010 et la méthode de concertation » en ce qui concerne les retraites. Le COR (comité d'orientation des retraites) annonce, lui, qu'il va rendre son rapport le 14 avril. Le calendrier se précise donc. Sarkozy veut un texte de loi pour septembre.
Il y a urgence !
Tract POI Retraites 07 04 10 Page 1 Tract POI Retraites 07 04 10 Page 2 Tract POI Retraites 07 04 10 Page 3
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Unité des travailleurs et des organisations pour dire :
NE TOUCHEZ PAS À NOS RETRAITES !
AUCUNE “REFORME” ! AUCUN CONSENSUS
NON AUX PLANS DE RIGUEUR !
LE POI S'EXPRIME DANS INFORMATIONS OUVRIERES
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Le journal rend compte de l'activité du POI et de ses comités locaux.

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samedi 3 avril 2010

Au nom de la dette …

IO N°91
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L'EDITO d'INFORMATIONS OUVRIERES n°91

Le mandat

C'était il y a deux mois.
Mettant en garde contre la volonté du gouvernement « d'en finir avec le système des retraites conquis en 1945 », le IIe Congrès du Parti ouvrier indépendant lançait un appel « au refus du consensus » et «  à l'unité pour dire : ne touchez pas à nos retraites ! ».


Deux mois se sont écoulés.
 

20 000 travailleurs, militants et jeunes de toutes tendances ont contresigné cet appel. Et puis, il y a eu les régionales : abstention massive exprimant un rejet indiscutable de Sarkozy et de sa politique.

Depuis, pas un jour ne passe sans que Sarkozy, Fillon ou tel autre responsable du gouvernement n'affirme l'urgence de la réforme des retraites, du consensus et de la «  concertation » avec les syndicats.
 

Pas un jour non plus sans que des dirigeants de «  gauche » ne fassent semblables déclarations. 27mars : Manuel Valls,dirigeant du PS : « La gauche peut défendre une retraite à la carte et l'allongement de la durée de cotisation. Au nom de la responsabilité, nous devons proposer un pacte national sur ce sujet, non seulement avec les partenaires sociaux, mais aussi avec la majorité. ».
 

28 mars : autre dirigeant du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis refuse la proposition de « pacte »,mais précise, à propos des retraites,qu'il n'y a « pas de sujet tabou ».
 

Quant à François Hollande, il proclame  : « Il faut une réforme des retraites. Sans doute faut-il allonger la durée des cotisations. » Hollande propose même de refaire tous les cinq ans une nouvelle contre-réforme des retraites !
Nous sommes maintenant entrés dans le « bois dur » de la contre-réforme.


Dans moins de quinze jours sera publié le rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR), à partir duquel le gouvernement présentera sa contre-réforme, qu'il veut boucler avant six mois.
 

Il y a urgence.
 

Ce 30mars, le bureau national du Parti ouvrier indépendant lance un nouvel appel.
 

Il y est rappelé, sur la base des faits, que « la seule raison de cette attaque, ce sont les appétits des capitalistes et des spéculateurs encouragés par les plans et directives de l'Union européenne » (lire page 8).
 

D'où un clair mandat que le bureau national soumet à discussion et signature : « Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation,ni le régime général,ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n'est “négociable”.  Quiconque dérogera à ce mandat tournera le dos à l'exigence commune de tous les travailleurs.  »

Le bureau national propose de constituer partout des comités pour l'unité pour «  aucun consensus, ne touchez pas à nos retraites », et de dégager toutes les initiatives communes permettant d'exprimer la volonté majoritaire, y compris une manifestation nationale.
 

Grouper la force politique qui s'organise contre le consensus pour aider lamasse de la classe ouvrière et de la population à réaliser son unité pour défendre ses justes droits : tel est l'ordre du jour !
 

Interviewant Manuel Valls, Le Monde s'étonne que, sur les retraites, les dirigeants du PS semblent vouloir «  aider » un « président de la République très impopulaire ».
 

Les travailleurs, eux, n'ont aucune raison d'« aider » ni Sarkozy,ni les capitalistes,ni les spéculateurs.
Il leur faut s'aider eux mêmes à défendre bec et ongles ce qui a été conquis par toutes les générations ouvrières précédentes. Pour cela : l'unité pour le refus de tout consensus. Ne touchez pas à nos retraites !

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI

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