lundi 26 avril 2010

Retraites : Le ministre Woerth en appelle à tous les partis

IO N°94
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L'EDITO d'INFORMATIONS OUVRIERES n°94

Un appel à l'aide.

Cela ressemble à un appel à l'aide : d'ici le 3 mai, le ministre Woerth va « consulter » Martine Aubry (PS), Marie-George Buffet (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et quelques autres…
 

Comme si les événements ne suivaient pas tout à fait le scénario espéré par le gouvernement…
 

Certes, comme attendu, le rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) a dessiné une prévision catastrophe (2 600 milliards de déficit !).
 

Après quoi, il était prévu que tout le monde s'assoie autour de la table et réfléchisse avec gravité aux solutions possibles…
 

Mais, sortant de sa rencontre avec Woerth, le secrétaire général de la CGT-FO a observé que la concertation était devenue «  tout de suite une confrontation », et il a renouvelé sa proposition aux autres confédérations d'une grève interprofessionnelle pour « faire reculer le gouvernement ».
 

De son côté, Bernard Thibault, après avoir accueilli la proposition de Mailly avec ironie, déclare : «  Voici venir l'affrontement chaque jour un peu plus. »
 

Rien n'est fait.
 

Mais l'unité d'action intersyndicale dans une grève interprofessionnelle pour sauver les retraites : l'idée fait son chemin dans la classe ouvrière. En haut lieu, on s'en inquiète.
 

Le Monde prie avec ferveur pour que l'axe CGT-CFDT tienne bon (1).
 

Et Woerth appelle en renfort les partis de « gauche ». Leur mission : formuler des « propositions », et apporter ainsi leur caution « de gauche » au principe de la « réforme nécessaire ».
 

Par avance, Martine Aubry détaille dans Le Monde les « contre-propositions » que les socialistes porteront « au coeur du débat sur l'avenir des retraites », revendiquant que «  les salariés, les retraités ne peuvent pas être les seuls sur lesquels reposent tous les efforts »… Sans commentaire !
 

Quant à Olivier Dartigolles, il affirme devant le conseil national du PCF : « Il faut une réforme des retraites » et préconise une «  campagne d'idées, de luttes et de propositions  ». Du gouvernement, il exige un « débat démocratique (…), un débat projet/ contre-projet, un débat sérieux, loyal, de qualité, de confrontation à partir des réalités, un débat réellement pluraliste et contradictoire ne posant aucun a priori ».
 

Aucun a priori ? Dartigolles enfonce le clou : «  Nous ne sommes pas dans la défense des acquis sociaux avec l'idée de sauver ce qui peut encore l'être. »
 

Eh bien si, justement. Il faut « sauver ce qui peut l'être », c'est-à-dire la totalité des régimes de retraite !

Les régimes de retraite, c'est du salaire différé dans le régime général et les complémentaires. C'est la reconnaissance de la valeur de la force de travail à travers le statut dans la fonction publique (Code des pensions) ou le salaire d'inactivité à EDF-GDF.
 

Les retraites, ça n'est rien d'autre que du salaire intégré dans les garanties collectives.
 

C'est le produit des plus grandes luttes de classe du siècle écoulé.
 

Pour les travailleurs, l'heure n'est pas au débat ou aux propositions.
 

L'heure est à un front commun sans faille de combat pour bloquer le gouvernement et dire stop : « Aucun consensus ! Ne touchez pas à nos retraites ! »
 

Voilà ce dont débattront les militants de toutes tendances qui se rencontreront à Paris ce 24 avril.


Daniel Gluckstein
 

Secrétaire national du POI
(1) « L'axe CGT-CFDT tient bon », se rassure l'inévitable Noblecourt. Certes… Mais jusqu'à quand ?-


Daniel Gluckstein
 

Secrétaire national du POI

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