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L'EDITO d'INFORMATIONS OUVRIERES n°91
Le mandat
C'était il y a deux mois.Mettant en garde contre la volonté du gouvernement « d'en finir avec le système des retraites conquis en 1945 », le IIe Congrès du Parti ouvrier indépendant lançait un appel « au refus du consensus » et « à l'unité pour dire : ne touchez pas à nos retraites ! ».
Deux mois se sont écoulés.
20 000 travailleurs, militants et jeunes de toutes tendances ont contresigné cet appel. Et puis, il y a eu les régionales : abstention massive exprimant un rejet indiscutable de Sarkozy et de sa politique.
Depuis, pas un jour ne passe sans que Sarkozy, Fillon ou tel autre responsable du gouvernement n'affirme l'urgence de la réforme des retraites, du consensus et de la « concertation » avec les syndicats.
Pas un jour non plus sans que des dirigeants de « gauche » ne fassent semblables déclarations. 27mars : Manuel Valls,dirigeant du PS : « La gauche peut défendre une retraite à la carte et l'allongement de la durée de cotisation. Au nom de la responsabilité, nous devons proposer un pacte national sur ce sujet, non seulement avec les partenaires sociaux, mais aussi avec la majorité. ».
28 mars : autre dirigeant du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis refuse la proposition de « pacte »,mais précise, à propos des retraites,qu'il n'y a « pas de sujet tabou ».
Quant à François Hollande, il proclame : « Il faut une réforme des retraites. Sans doute faut-il allonger la durée des cotisations. » Hollande propose même de refaire tous les cinq ans une nouvelle contre-réforme des retraites !
Nous sommes maintenant entrés dans le « bois dur » de la contre-réforme.
Dans moins de quinze jours sera publié le rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR), à partir duquel le gouvernement présentera sa contre-réforme, qu'il veut boucler avant six mois.
Il y a urgence.
Ce 30mars, le bureau national du Parti ouvrier indépendant lance un nouvel appel.
Il y est rappelé, sur la base des faits, que « la seule raison de cette attaque, ce sont les appétits des capitalistes et des spéculateurs encouragés par les plans et directives de l'Union européenne » (lire page 8).
D'où un clair mandat que le bureau national soumet à discussion et signature : « Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation,ni le régime général,ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n'est “négociable”. Quiconque dérogera à ce mandat tournera le dos à l'exigence commune de tous les travailleurs. »
Le bureau national propose de constituer partout des comités pour l'unité pour « aucun consensus, ne touchez pas à nos retraites », et de dégager toutes les initiatives communes permettant d'exprimer la volonté majoritaire, y compris une manifestation nationale.
Grouper la force politique qui s'organise contre le consensus pour aider lamasse de la classe ouvrière et de la population à réaliser son unité pour défendre ses justes droits : tel est l'ordre du jour !
Interviewant Manuel Valls, Le Monde s'étonne que, sur les retraites, les dirigeants du PS semblent vouloir « aider » un « président de la République très impopulaire ».
Les travailleurs, eux, n'ont aucune raison d'« aider » ni Sarkozy,ni les capitalistes,ni les spéculateurs.
Il leur faut s'aider eux mêmes à défendre bec et ongles ce qui a été conquis par toutes les générations ouvrières précédentes. Pour cela : l'unité pour le refus de tout consensus. Ne touchez pas à nos retraites !
Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI
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