mercredi 28 avril 2010

Le son du cor ou la voix de son maître ?

 

Gérard Schivardi, secrétaire départemental du POI nous prie d'insérer :

Le cor aurait-il embauché Mme Irma pour ses prévisions sur 2050 ? Qui est capable de prévoir avec exactitude ce que seront le nombre des actifs, le nombre des retraités, le niveau des salaires, le niveau de protection sociale dans quarante ans ? Personne ! Imagine-t-on quelles erreurs auraient été commises si ce type de prévisions avait été fait par exemple en 1930 pour l'année 1970 ? Alors qu'une série d'événements aux conséquences se sont produits entre ces deux dates ? Mais la fonction du rapport
du Cor n'est pas de prédire avec exactitude un futur extrêmement douteux. La fonction de ce rapport est de justifier, en effrayant le bon peuple, un présent, bien réel celui-là, la "réforme" des retraites, concoctée pour satisfaire la spéculation et porter un coup majeur à la protection sociale des travailleurs.

On parle à juste titre d'enfumage. L'unité ne doit-elle pas se faire, tout de suite, pour refuser de discuter quelque réforme que ce soit avec le Gouvernement Sarkozy ? Si le cadre tracé est pourri, pourquoi accepter d'y entrer ? Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n'est "négociable".

Et si on veut aligner des chiffres, c'est simple. On pour parle de 10 milliards d'euros de déficit. Que l'on rende à la Sécurité sociale les 32 milliards d'euros d'exonérations, que l'on annule les 46 milliards d'euros d'intérêts versés pour la dette publique ! Cela représente huit fois le prétendu déficit. On le voit : rien ne justifie que l'on touche aux retraites.

Source:  http://www.lexpress.fr/actualite/economie/face-a-la-crise-grecque-l-allemagne-ne-joue-plus_888329.html

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