dimanche 18 avril 2010

Communiqué sur les retraites

Rencontrant les confédérations syndicales, le ministre Eric Woerth a annoncé le calendrier du gouvernement concernant les retraites : « concertation jusqu’en mai , projet de réforme mi-juin, conseil des ministres en juillet, loi soumise à l’Assemblée nationale en septembre »

Le COR (comité d’orientation des retraites) annonce pour sa part « un besoin de financement » de 71,6 Milliards en 2050 ; d’autres chiffres sont annoncés par Fillon ou le MEDEF !

Tous voudraient nous convaincre de la nécessité d’une réforme des retraites !

A comparer avec les 47 milliards de bénéfice engrangés par les entreprises du CAC 40 pour la seule année 2009, aux 33 Milliards d’exonérations patronales pour la même année ( ou aux 250 milliards d’exonérations en 10 ans), aux 5,83 milliards de bénéfice en 2009 de la BNP qui, après avoir reçu sa part des 240 milliards de crédits du gouvernement aux banques, a augmenté ses profits de 93% par rapport à 2008 !

Il n’y a aucune réforme des retraites à discuter avec le gouvernement Sarkozy !

Toutes les prétendues « propositions  » visent en fait, à accompagner la remise en cause des retraites dans le but de satisfaire la spéculation !

Le mandat du peuple est clair

1. On nous parle de 10 milliards d’euros de déficit. Que l’on rende à la Sécurité sociale les 32 milliards d’euros d’exonérations, que l’on annule les 46 milliards d’euros d’intérêts versés pour la dette publique ! Cela représente huit fois le prétendu déficit. On le voit : rien ne justifie que l’on touche aux retraites.

2. La seule raison de l’attaque contre les retraites, ce sont les appétits des capitalistes et des spéculateurs qui veulent récupérer la manne financière que représente la protection sociale que le patronat ne veut plus payer ; ils sont encouragés par les plans et les directives de l’Union européenne. Pour les seules entreprises du CAC 40, ce sont 35 milliards d’euros de profits réalisés en 2009, tandis qu’officiellement 700 000 emplois ont été détruits.

Evoquant «  les attaques des marchés », Le Monde (20 mars) explique : la notation « de la France par les agences de notation financière ne doit pas être dégradée […] La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA [appréciant la bonne solvabilité d’un pays] […] c’est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur », assure un proche de M. Sarkozy.

3. En conséquence, rien ne peut justifier que l’on accepte d’entrer dans un «  débat » remettant en cause nos régimes de retraite. Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n’est « négociable ». Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l’exigence commune de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus.

Paris, 14 avril 2010

http://www.parti-ouvrier-independant.com/spip/spip.php?article836

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