vendredi 2 avril 2010

Aucune “réforme” ! Aucun consensus ! Ne touchez pas à nos retraites !

Après l’immense rejet de la politique du gouvernement qui s’est exprimé lors des élections régionales, Sarkozy et Fillon s’accrochent à ce qui pour eux est l’essentiel  : tenir le cap de la réforme des retraites, et pour cela parvenir à un « consensus ».
S’appuyant sur différentes déclarations de dirigeants de l’ensemble des partis de gauche se déclarant prêts à « participer au débat » pour une bonne réforme des retraites, le gouvernement espère bien que cette « unité républicaine » lui permettra de légitimer sa contreréforme et d’entraîner avec lui les organisations syndicales dans la prétendue concertation.
D’ici le 15 avril, après la publication du rapport du Conseil d’orientation des retraites, il prétend faire connaître son projet de loi destructeur...
Faut-il rappeler que 69 % des ouvriers et 64 % des employés se sont abstenus aux régionales ? Et parmi ceux qui ont voté, plus de 50 % ont voté contre les représentants du gouvernement.
Dans cette situation, le bureau national du POI s’adresse à toutes et à tous.
Le mandat des travailleurs des villes et des campagnes est clair : aucun consensus avec Sarkozy, ne touchez pas à nos retraites !

Le mandat du peuple est clair


- 1. On nous parle de 10 milliards d’euros de déficit. Que l’on rende à la Sécurité sociale les 32 milliards d’euros d’exonérations, que l’on annule les 46 milliards d’euros d’intérêts versés pour la dette publique ! Cela représente huit fois le prétendu déficit. On le voit : rien ne justifie que l’on touche aux retraites.

- 2. La seule raison de l’attaque contre les retraites, ce sont les appétits des capitalistes et des spéculateurs qui veulent récupérer la manne financière que représente la protection sociale, que le patronat ne veut plus payer, et encouragés par les plans et les directives de l’Union européenne. Pour les seules entreprises du CAC 40, ce sont 35 milliards d’euros de profits réalisés en 2009, tandis qu’officiellement 700 000 emplois ont été détruits. Evoquant « les attaques des marchés », Le Monde (20 mars) explique : la notation « de la France par les agences de notation financière ne doit pas être dégradée.La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA (appréciant la bonne solvabilité d’un pays), c’est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur”, assure un proche de M. Sarkozy ».

- 3. En conséquence, rien ne peut justifier que l’on accepte d’entrer dans un « débat » remettant en cause nos régimes de retraite. Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n’est « négociable ». Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l’exigence commune de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus.

Le bureau national du POI propose aux travailleurs, aux militants de toutes tendances, syndicalistes, élus, militants politiques qui se prononcent contre le consensus de signer le mandat, de constituer dans chaque localité, dans les administrations, les entreprises…, des comités pour l’unité pour : «  Aucun consensus, ne touchez pas à nos retraites ! » Il leur propose de se grouper autour du mandat ci-dessus, d’interpeller les responsables à tous les niveaux, d’organiser dans chaque localité des prises de parole, des diffusions publiques…
Le POI se prononce pour l’unité sans conditions sur la base de ce mandat.
Il se prononce pour toutes les initiatives communes susceptibles d’exprimer la volonté majoritaire, de lui donner forme, de lui donner confiance et les moyens de balayer tous les obstacles pour qu’elle l’emporte et contraigne par l’unité le gouvernement à renoncer, y compris pour l’organisation d’une manifestation nationale faisant converger toutes les initiatives d’unité réalisées dans tous les départements et rassemblant des milliers de travailleurs.

Pour m’associer à ce mandat

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire