vendredi 2 avril 2010

POI Communiqué : 2ème tour des élections régionales

POI COMMUNIQUÉ
Le second tour a confirmé le premier : une crise majeur secoue le pays

L'abstention bat un nouveau record pour un second tour d'élections régionales : tous les partis perdent des millions de voix par rapport aux élections régionales de 2004.

C'est un immense rejet : dans les quartiers ouvriers et populaires, comme dans les zones rurales les plus frappées par la crise, deux électeurs sur trois ne se sont pas déplacés, parfois plus.


Rejet des politiques d'accompagnement.
 

Les dirigeants des partis de gauche prétendaient que, dirigées par eux, les « régions » pouvaient être un « bouclier » face à la politique du gouvernement… Cela n'a pas convaincu. D'expérience, les travailleurs voient dans ces politiques « régionales » l'accompagnement des plans de licenciements et de destruction des services et emplois publics. La « victoire » des partis de gauche ce 21 mars n'efface pas le fait qu'ils sont, eux aussi, frappés par l'abstention, même si c'est dans une proportion moindre que l'UMP.

Rejet des plans dictés par l'Union européenne.
 

En France comme dans chaque pays, l'Union européenne exige que les gouvernements aillent jusqu'au bout de la remise en cause de tous les droits et garanties. Cette Union européenne en crise se déchire pour savoir qui doit financer le plan de Papandréou. Mais elle est unie dans sa volonté de faire payer aux travailleurs et aux jeunes les conséquences de la crise de décomposition du système capitaliste. Celle-ci s'étend à toute l'Europe. Grèce, Espagne, Portugal… Au lendemain de cette élection, le tour de la France ?

Rejet du consensus contre la démocratie.
 

« Je ne vote plus depuis le référendum sur la constitution européenne. J'avais pris la peine de lire cette constitution. J'avais décidé de voter non, comme une majorité de Français. Et pourtant la classe politique française a ignoré notre opinion et a tout de même fait passer un traité dit réduit », explique un abstentionniste cité dans la presse. C'est un fait : en participant massivement au référendum du 29 mai 2005, le peuple avait dit non à la constitution européenne. C'est-à-dire non à l'Union européenne, à ses plans de destruction, à l'euro. La démocratie exigeait que ce vote soit respecté. Mais il a été piétiné. Par un simple vote au Parlement, des députés de toutes couleurs politiques (en particulier UMP et parti socialiste) ont adopté à la sauvette le traité rejeté par le peuple. La volonté du peuple irlandais a été également bafouée.

Et maintenant ?
 

La situation du pays est grave, le peuple n'en peut plus. Durant ces dix-huit derniers mois, 600 000 emplois ont été détruits dans l'industrie et les services. Partout les grands groupes ont préservé leurs marges et bénéfices à coups de fermetures d'usines, de délocalisations, de plans de suppression et de blocage des salaires. Grâce à ces destructions anti-ouvrières, et aussi à l'aide financière apportée par le gouvernement, les entreprises du CAC 40 distribueront, au titre de 2009, 35,5 milliards d'euros de dividendes, les cinq premières banques françaises faisant, à elles seules, plus de 11 milliards de bénéfice. Pour cela, des centaines de milliers de femmes et d'hommes, majoritairement jeunes, ont basculé dans le chômage tandis que des centaines de milliers de chômeurs arrivent cette année en fin de droit. Dans le même temps, tout ce qui a été arraché par le combat ouvrier et démocratique, en particulier depuis 1945, est en train d'être démantelé. Le soir de l'élection, le pays stupéfait a entendu les représentants du gouvernement et de l'UMP déclarer en substance : «  nous ne lâcherons pas le cap des réformes et particulièrement la réforme des retraites » et, s'adressant aux responsables des partis de gauche : «  vous allez devoir dire quelles sont vos propositions pour réformer les retraites, car vous ne pourrez pas vous contenter de vous opposer au propositions de l'UMP ». Et l'on a entendu Martine Aubry, Pierre Moscovici pour le PS et Marie-George Buffet pour le PCF déclarer : « Nous sommes prêts au débat, nous avons nos propres propositions pour réformer les retraites. »

Un « débat » ? Une « réforme » des retraites ? Qu'est-ce qui justifie un tel consensus ?
 

La seule raison de la contre-réforme des retraites, la voici dévoilée par la presse : «  Sa priorité [de Sarkozy, NDR] est de ne pas subir comme la Grèce les attaques des marchés. La signature de la France par les agences de notation financière ne doit pas être dégradée […] La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA […] c'est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur », assure un proche de M. Sarkozy (Le Monde du 20 mars). C'est donc uniquement pour satisfaire aux exigences des fonds spéculatifs, principalement nord-américains, qu'il faudrait démanteler les retraites ouvrières et forger un consensus pour y parvenir ? Un tel consensus, véritable piège tendu aux organisations syndicales, serait contraire à la démocratie !

Fidèle à la tradition du mouvement ouvrier qui considère que la société est divisée en classes, le Parti ouvrier indépendant appelle travailleurs, militants et jeunes à se regrouper dans le combat contre toute forme de consensus avec les capitalistes et le gouvernement à leur service.
 

Une crise majeure frappe le pays. La solution à cette crise passera nécessairement par le fait que, un peu plus tôt, un peu plus tard, le peuple sera amené à reprendre la parole. Et à déterminer lui-même les voies et les moyens pour imposer les mesures - de l'interdiction des licenciements au refus de la contre-réforme des retraites - qui sauveront le peuple travailleur d'un désastre imminent. Pour ouvrir une telle issue, la construction et le renforcement d'un authentique parti qui consacre toute son activité à la seule défense des intérêts ouvriers et populaires est une nécessité. C'est le sens de la construction du Parti ouvrier indépendant, qui, sans attendre, affirme : s'il s'agit de redonner la parole au peuple, cela commence par combattre tout consensus entre majorité et opposition pour mettre en œuvre les mesures dictées par les capitalistes, les spéculateurs, l'Union européenne. Voilà pourquoi le POI jette toutes ses forces dans le combat pour aider à réaliser l'unité contre le consensus. Nul ne peut croire que l'unité se réalisera du jour au lendemain. C'est un combat. Mais un combat urgent : avant le 15 avril, le gouvernement annonce que, s'appuyant sur le rapport du Conseil d'orientation des retraites , il rendra publique sa contre-réforme des retraites, «  de grande ampleur », nous promet l'entourage de Sarkozy. Le Parti ouvrier indépendant enregistre que déjà 20 000 travailleurs et militants de toutes tendances ont signé l'appel lancé par son IIe congrès pour dire : «  Non au consensus, ne touchez pas à nos retraites ! » Il appelle à amplifier partout la campagne. De même, dans une situation où la même mécanique du consensus voit les départements et régions appliquer des mesures aux conséquences dramatiques pour la population, le Parti ouvrier indépendant agit pour forger l'unité pour combattre ces mesures destructrices.

L'heure est grave. Il y a urgence.
 

Le Parti ouvrier indépendant invite travailleurs et militants, jeunes de toutes tendances à participer aux réunions qu'il organise dans tout le pays, et ainsi, dans chaque commune, chaque village, chaque entreprise, chaque quartier, à oeuvrer à construire le solide front uni de résistance contre la politique de régression sociale anti-ouvrière et de réaction(1). Pour mener ce combat, il invite chacune et chacun à prendre sa place dans la construction de l'authentique parti ouvrier indépendant dont la classe ouvrière et l'ensemble des couches laborieuses ont besoin pour lutter et faire prévaloir leurs intérêts vitaux.

(1) Le IIe congrès du POI a donné « mandat à ses instances (bureau national) de décider, en fonction des besoins du renforcement de la bataille pour la réalisation effective de l'unité contre toute réforme des retraites, de proposer l'organisation d'une manifestation nationale sur ces mots d'ordre ».

Le secrétariat permanent
 

Paris, le 22 mars 2010

Cet article a été publié le 22 mars 2010 sur le site national
 
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Site national du POI : http://www.parti-ouvrier-independant.com

POI Comuniqué - Elections Régionales - Retraites

POI COMMUNIQUÉ - Elections Régionales
Campagne Retraites

Moins de 45 % des électeurs inscrits se sont exprimés lors du premier tour de l'élection régionale du 14 mars.
Un pourcentage qui descend à 30 % et moins encore dans les zones ouvrières, dans les zones où les industries ont été liquidées, délocalisées, là où chômage et pauvreté ne cessent de s'étendre.
Près de deux électeurs sur trois n'ont pas exprimé leur vote dans des départements entiers comme la Moselle ou la Seine-Saint-Denis, et dans une proportion comparable à Calais.
A peine 30 % de suffrages exprimés à Vénissieux, dans la banlieue ouvrière de Lyon.
Moins encore dans des villes comme Stains (Seine-Saint-Denis) ou Les Mureaux (Yvelines), dans la région parisienne.

Ce 14 mars, une étape est franchie vers l'ouverture d'une crise majeure dans ce pays.
Ce 14 mars, un double rejet s'est exprimé.
A la télévision, ministres et représentants de l'UMP ont cherché à minimiser la signification de ce rejet, en prétendant qu'il n'avait pas de signification nationale.
Il en a une, bien évidemment. Quand le parti du président recueille à peine le vote d'un électeur inscrit sur neuf, c'est bien sa politique de licenciements, de destruction des services publics et de la protection sociale, de contre-réformes et de régression généralisée, au service des multinationales et des grands groupes spéculatifs, qui est rejetée par l'immense majorité de la population.
Mais, ce 14 mars, s'est exprimé également le rejet de toute l'architecture de la régionalisation mise en place, depuis des décennies, dans le cadre des institutions de la Ve République et de « l'Europe des régions ».
« Dirigées par nous, les régions sont et seront un bouclier social, une protection pour la population », ont affirmé les dirigeants du parti socialiste et leurs alliés.
Le fait est que si ces partis ont partiellement bénéficié du vote contre le gouvernement, la régionalisation, elle, n'est pas apparue aux yeux des travailleurs et de la population comme une réponse à leur attente.
Bien au contraire ! La dislocation des droits, région par région, dans le cadre d'un partage des rôles entre un gouvernement central et des régions mettant en œuvre les mêmes directives de l'Union européenne : la population laborieuse n'en veut pas.
La veille de l'élection, le président Sarkozy avait, dans Le Figaro magazine, prôné à nouveau la réalisation d'un consensus avec les dirigeants du parti socialiste pour faire passer la contre-réforme des retraites.
Au soir du premier tour du 14 mars, les ministres du gouvernement se sont adressés, à la télévision, aux futurs dirigeants des régions issus du parti socialiste pour leur dire : vous devrez, vous aussi, augmenter les impôts, diminuer les services publics car il vous faudra appliquer le cadre commun, celui de l'Union européenne.
La période qui va s'ouvrir après les élections régionales sera une période difficile pour la classe ouvrière et la jeunesse, d'autant plus difficile que le gouvernement prépare un plan de rigueur comparable à ceux déjà décidés en Grèce, au Portugal, en Espagne…
Confirmant ce qui s'était déjà passé lors des élections européennes en juin 2009, l'abstention massive du 14 mars exprime un rejet.
Ce rejet appelle une rupture avec les diktats de l'Union européenne, avec les politiques de privatisation, de licenciements, de démantèlement des conquêtes sociales.
Ce rejet s'oppose à tout consensus avec le gouvernement Sarkozy.
Il est porteur d'une exigence : celle de l'unité pour arrêter immédiatement les contre-réformes en cours, et, tout particulièrement, celles qui concernent les retraites, la protection sociale, l'enseignement, la réforme territoriale, ou encore l'application de la loi Bachelot dans le domaine de la santé.
Le 14 mars appelle une rupture nette avec toutes les tentatives de consensus
par lesquelles des partis se réclamant de la classe ouvrière et de la démocratie accepteraient, de quelque manière que ce soit, de « débattre » avec le gouvernement des contre-réformes proposées.

Le Parti ouvrier indépendant rappelle qu'il a fait le choix de ne pas se présenter à cette élection régionale.
Son bureau national se réunira le 20 mars. Il examinera l'ensemble de la situation posée.
D'ores et déjà, il appelle les comités du POI à tirer des résultats du 14 mars un encouragement à élargir, sous toutes les formes, la campagne pour l'unité, pour dire « ne touchez pas aux retraites, non au consensus ».

Le secrétariat permanent
Paris, le 15 mars 2010

Cet article a été publié le 15 mars 2010 sur le site national
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POI : Dans toute l’Europe, Non aux plans de rigueur !

Grèce, Espagne, Islande, France… dans toute l'Europe


Tract Hebdomadaire du 10/03/10
NE TOUCHEZ PAS À NOS RETRAITES ! INTERDICTION DES LICENCIEMENTS !
NON AUX PLANS DE RIGUEUR !
 

Tract Hebdo 10 mars - Non aux plans de rigueur
Unité des travailleurs et des organisations pour dire :
NE TOUCHEZ PAS À NOS RETRAITES !
INTERDICTION DES LICENCIEMENTS !
NON AUX PLANS DE RIGUEUR !
 
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Les peuples d'Europe disent : « A bas l'Union européenne, ses traités de Maastricht, Amsterdam et Lisbonne, ses directives et son pacte de stabilité ! »

Grèce : grèves et manifestations contre les plans destructeurs du gouvernement Papandréou dictés par l'Union européenne et le FMI.
 

C'est un fait : le plan de rigueur du « socialiste » Papandréou vise à faire payer au peuple et aux travailleurs grecs les conséquences de la spéculation organisée par les grandes banques, les multinationales et les institutions financières, principalement nord-américaines, contre les finances publiques grecques.


Dans les mêmes circonstances, et pour les mêmes raisons, les gouvernements de « gauche » d'Espagne et du Portugal, les gouvernements de droite d'Allemagne et d'Italie préparent semblables plans de rigueur destructeurs. Ces plans de rigueur, meurtriers pour la classe ouvrière, sont dictés conjointement par l'Union européenne et par le Fonds monétaire international (FMI) présidé par le « socialiste » Strauss-Kahn.


Ainsi se vérifie le caractère totalement réactionnaire, anti-ouvrier, antidémocratique des institutions de l'Union européenne, instruments du capital financier international contre les travailleurs et les peuples, institutions en proie à une crise de dislocation.
 

Cependant, le 5 mars, des centaines de milliers de travailleurs grecs ont fait grève et ont manifesté, dans l'unité, avec leurs syndicats contre le plan de rigueur. Et une nouvelle grève générale est appelée le 11 mars.
 

Islande : avec plus de 90 % de « non » au référendum, le peuple islandais rejette la tentative de l'Union européenne de lui faire payer la faillite des banquiers et des spéculateurs.


Toutes les manœuvres pour imposer au peuple islandais de rembourser, en application des règles de l'Union européenne, la faillite des banquiers et des spéculateurs, ont une nouvelle fois échoué : à 91,7 % dans le référendum du 7 mars, le peuple islandais a dit : «  Ce n'est pas à nous de payer, quoi qu'en disent les directives et les autorités de l'Union européenne et quoi qu'elles veulent nous imposer !  »


Et en France ? 


Les élections régionales de 14 et 21 mars s'inscrivent totalement dans le cadre de « l'Europe des régions ». Chaque jour qui passe, les annonces de plans de licenciements et de suppressions d'emplois se succèdent à un rythme effrayant.

Le gouvernement Sarkozy, qui s'en est déjà pris aux retraites, annonce un plan de rigueur d'ensemble au lendemain des élections régionales. 

Et à gauche ?

Acceptant le même cadre de l'Union européenne, les dirigeants du parti socialiste et du parti communiste se proposent de participer au « débat » sur la réforme des retraites, répondant à la demande de consensus du gouvernement.


Quant aux élections régionales, quelle est la signification de la victoire annoncée de la gauche dans toutes - ou quasiment toutes - les régions ?
 
Il suffit de lire les propositions du PS et du PCF pour les élections régionales pour comprendre à quoi ils sont candidats.
Leurs propositions se concentrent en un partage des tâches entre gouvernement central et exécutifs régionaux, dans une même acceptation des directives européennes.


Ainsi, les uns et les autres se proposent d'organiser la régionalisation-destruction des services publics et des droits ouvriers (l'agence régionale de la santé, régionalisation des chemins de fer, régionalisation de l'Education nationale, des administrations publiques de l'Etat), et aussi de mettre en place des missions d'aide à l'emploi qui accompagnent les plans de licenciements et de destruction.


En fait, il s'agira d'œuvrer à la privatisation des services publics, au démantèlement des droits et garanties conquis dans le cadre de la Nation, à la remise en cause de la démocratie communale.



Sans aucun doute, à l'occasion de ces élections, se manifestera le rejet de la politique du gouvernement Sarkozy et des diktats de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.


Sans aucun doute, ce rejet s'exprimera d'abord par l'abstention en masse mais aussi, partiellement, par le vote « malgré tout » pour les partis qui - en apparence, du moins -semblent opposés au gouvernement Sarkozy.


Non à la rigueur, non à l'Union européenne.


Le Parti ouvrier indépendant, qui combat pour la rupture avec l'Union européenne contre l'éclatement-régionalisation-décentralisation de la Nation, pour l'unité de la classe ouvrière et de la démocratie, a fait le choix de ne pas se présenter aux élections régionales.


Chacun le comprend : si le résultat des élections régionales marque un rejet de la politique du gouvernement Sarkozy, il n'ouvrira pas, par lui-même, une issue politique à la crise.


Cette issue exige de forger l'unité des travailleurs et de leurs organisations, à l'échelle de toute l'Europe, dans le combat commun pour l'union libre des peuples et des nations libres d'Europe, et la rupture avec Maastricht.

Cette issue exige, en France, de forger l'unité des travailleurs et de leurs organisations en refusant tout consensus avec les multinationales, toute aide au gouvernement Sarkozy.


Une unité des travailleurs et des organisations pour dire : «  Ne touchez pas à nos retraites, interdiction des licenciements, non au plan de rigueur ! »


Le Parti ouvrier indépendant, pour sa part, estime que ces mots d'ordre appellent le combat politique pour la rupture avec l'Union européenne, la rupture des diktats du FMI, pour l'annulation du remboursement des 46 milliards d'euros par an de la dette publique de l'Etat aux institutions financières internationales, pour la restitution des 32 milliards d'euros d'exonération de cotisations sociales accordée aux patrons, pour que les centaines de milliards mis à disposition des multinationales et des banques, qui s'en servent pour spéculer, soient restitués pour les besoins de la défense de la population laborieuse.
 

Cet article a été publié le 9 mars 2010 sur le site national
Site national du POI : http://www.parti-ouvrier-independant.com

Aucune “réforme” ! Aucun consensus ! Ne touchez pas à nos retraites !

Après l’immense rejet de la politique du gouvernement qui s’est exprimé lors des élections régionales, Sarkozy et Fillon s’accrochent à ce qui pour eux est l’essentiel  : tenir le cap de la réforme des retraites, et pour cela parvenir à un « consensus ».
S’appuyant sur différentes déclarations de dirigeants de l’ensemble des partis de gauche se déclarant prêts à « participer au débat » pour une bonne réforme des retraites, le gouvernement espère bien que cette « unité républicaine » lui permettra de légitimer sa contreréforme et d’entraîner avec lui les organisations syndicales dans la prétendue concertation.
D’ici le 15 avril, après la publication du rapport du Conseil d’orientation des retraites, il prétend faire connaître son projet de loi destructeur...
Faut-il rappeler que 69 % des ouvriers et 64 % des employés se sont abstenus aux régionales ? Et parmi ceux qui ont voté, plus de 50 % ont voté contre les représentants du gouvernement.
Dans cette situation, le bureau national du POI s’adresse à toutes et à tous.
Le mandat des travailleurs des villes et des campagnes est clair : aucun consensus avec Sarkozy, ne touchez pas à nos retraites !

Le mandat du peuple est clair


- 1. On nous parle de 10 milliards d’euros de déficit. Que l’on rende à la Sécurité sociale les 32 milliards d’euros d’exonérations, que l’on annule les 46 milliards d’euros d’intérêts versés pour la dette publique ! Cela représente huit fois le prétendu déficit. On le voit : rien ne justifie que l’on touche aux retraites.

- 2. La seule raison de l’attaque contre les retraites, ce sont les appétits des capitalistes et des spéculateurs qui veulent récupérer la manne financière que représente la protection sociale, que le patronat ne veut plus payer, et encouragés par les plans et les directives de l’Union européenne. Pour les seules entreprises du CAC 40, ce sont 35 milliards d’euros de profits réalisés en 2009, tandis qu’officiellement 700 000 emplois ont été détruits. Evoquant « les attaques des marchés », Le Monde (20 mars) explique : la notation « de la France par les agences de notation financière ne doit pas être dégradée.La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA (appréciant la bonne solvabilité d’un pays), c’est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur”, assure un proche de M. Sarkozy ».

- 3. En conséquence, rien ne peut justifier que l’on accepte d’entrer dans un « débat » remettant en cause nos régimes de retraite. Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n’est « négociable ». Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l’exigence commune de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus.

Le bureau national du POI propose aux travailleurs, aux militants de toutes tendances, syndicalistes, élus, militants politiques qui se prononcent contre le consensus de signer le mandat, de constituer dans chaque localité, dans les administrations, les entreprises…, des comités pour l’unité pour : «  Aucun consensus, ne touchez pas à nos retraites ! » Il leur propose de se grouper autour du mandat ci-dessus, d’interpeller les responsables à tous les niveaux, d’organiser dans chaque localité des prises de parole, des diffusions publiques…
Le POI se prononce pour l’unité sans conditions sur la base de ce mandat.
Il se prononce pour toutes les initiatives communes susceptibles d’exprimer la volonté majoritaire, de lui donner forme, de lui donner confiance et les moyens de balayer tous les obstacles pour qu’elle l’emporte et contraigne par l’unité le gouvernement à renoncer, y compris pour l’organisation d’une manifestation nationale faisant converger toutes les initiatives d’unité réalisées dans tous les départements et rassemblant des milliers de travailleurs.

Pour m’associer à ce mandat